
© Mairie Pessac
Après seulement douze mois de travaux, le Pôle sports de combat de Pessac vient d'être livré. Un modèle d'intégration sportive grâce à une large et patiente concertation pour pouvoir concilier plusieurs pratiques au sein d'un équipement commun.
Commune de l'agglomération bordelaise, Pessac (114 clubs pour 52 disciplines) accueille quatre clubs de boxe - anglaise et savate -, et plusieurs clubs de judo et d'arts martiaux. Aussi, la réalisation d'un grand complexe sportif regroupant plusieurs disciplines répondait-elle à un réel besoin de la population et à une volonté d'aménagement de la commune.
Trois bâtiments
Le projet global (vingt mois et 12,4 millions d'euros de travaux) comprend trois bâtiments, un pour la pratique du football (avec vestiaires, local de convivialité et pôle presse, local antidopage, etc.), livré l'été dernier, le Pôle sports de combat (livré en novembre) et un grand gymnase polyvalent de 2 500 m² qui sera livré en début d'été. «Il est situé en bordure d'un parc à proximité immédiate d'un ancien « château de vins » du 19e siècle qui abrite aujourd'hui la Maison des sports », précise Guy -Beneytou, adjoint chargé des sports de la ville.
Regard extérieur
Afin de définir au mieux les besoins des différents clubs utilisateurs des équipements, la mairie a lancé en amont de l'appel d'offres, une large concertation qui a duré une année environ. «Nous avons fait appel à un cabinet spécialisé dans le sport, afin d'avoir un regard extérieur sur les installations et les besoins exprimés par les clubs », explique l'adjoint aux sports. Première étape, l'inventaire des dojos et des salles de sports de combat, leur implantation sur la commune, le nombre d'adhérents, etc. Puis une large et patiente concertation a été menée, afin de pouvoir concilier plusieurs pratiques au sein d'un équipement commun. D'un côté les arts martiaux, de l'autre, la boxe anglaise et la savate.
Faire émerger ce qui rassemble
En effet, les règlements internes à chaque fédération présentent des différences, par exemple pour l'installation des tatamis, la configuration des salles, etc. Ce travail en amont a permis de faire émerger ce qui rassemble chacune des différentes pratiques, afin de proposer un dojo de 430 m² homologué pour le judo, le karaté, ou encore le taekwondo. Idem pour la salle de boxe, de 350 m², qui répond aux règlements des deux fédérations anglaise et française et surtout, possède deux rings permanents ce qui permet de pratiquer les deux boxes aux mêmes horaires.
La salle de réadaptation, d'une superficie de 150 m², est également polyvalente pour les disciplines pratiquéesdans le Pôle sports de combat. Son utilisation est donc optimisée. Les clubs ont donné leur avis sur des points techniques, comme l'éclairage naturel, la distance des fenêtres par rapport aux tatamis, aux rings, le recul des sacs de frappe. «Les clubs se sont approprié le projet et ont échangé tant avec la mairie qu'avec les architectes. C'est ce que nous souhaitions » se réjouit Guy Beneytou.