
© Youry Bilak
Témoignage de Dominique Carlac'h, directrice du comité sport du Medef
« Il est vrai qu'a priori, une organisation patronale n'est pas forcément attendue sur ce terrain. Mais le Medef a été particulièrement précurseur en la matière puisque nous avons lancé les premières actions il y a dix ans dont la création d'un comité sport. L'idée était de mettre en place une réflexion pour faire du sport un enjeu économique et faire de l'économie un enjeu pour le mouvement sportif.
Nous avons également signé une convention de partenariat avec le CNOSF en 2010. Cet engagement en faveur du sport s'est aussi concrétisé à l'occasion de la candidature de Paris 2024, dans laquelle l'on retrouve aussi les organisations syndicales. C'est donc fort logiquement que le Medef a demandé à être associé à ce travail de refondation de la gouvernance.
Le rôle des entreprises reste à définir précisément dans ce chantier mais il ne se résumera pas au seul financement. Ce sera un point de vigilance. En d'autres termes, le fait que le monde économique participe, ne signifie pas qu'il va se substituer aux acteurs. Il sera aussi question de soutien à la pratique du sport en entreprises, à la reconversion des sportifs de haut niveau. Mais surtout, étant donné le modèle d'organisation qui a été arrêté, nous sommes convaincus que d'autres missions ou axes de travail émergeront des instances de concertation.
Quant aux 10 % de représentativité, ils n'ont pas constitué un enjeu, pour nous. La réforme doit se réaliser en douceur. Si pour un équilibre entre les acteurs, les proportions doivent être revues, tout cela s'effectuera de façon naturelle ».