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Souvent contraint de s’adapter à des gymnases mal adaptés, le badminton veut promouvoir la création de salles dimensionnées selon ses besoins. La fédération a pour cela développé un référentiel technique pour guider les collectivités. Avec des solutions modulables ou de mutualisation avec d’autres activités, escalade par exemple. Une réflexion qui porte aussi sur le modèle économique avec une implication dans la gestion des équipements.
Sport ancien, le badminton n’est sorti du giron de la Fédération française de tennis, où l’avait confiné le régime de Vichy, qu’en 1979. Dès lors, il s’est fortement développé et la Fédération française de badminton (FFBad) dénombre aujourd’hui quelque 200 000 licenciés. Mais il peine encore à s’imposer en matière d’équipements. Dans les gymnases, les badistes doivent s’adapter à une hauteur de plafond souvent inférieure aux 9 mètres libres dont ils ont besoin, à des distances de sécurité parfois réduites, à des obligations de manutention des poteaux et filets, etc.
Salles de badminton réservées au haut niveau
La discipline entend donc promouvoir la réalisation d’équipements qui l’intègrent d’emblée, voire qui lui soient dédiés. Ce dernier cas reste encore rare et réservé au haut niveau : c’est le cas de Voiron en Isère (lire p. 18), salle ouverte en 2017, ou encore du projet porté par le Badminton club Chambly Oise, champion de France depuis six ans. « Jusqu’à présent, nous utilisons un gymnase tous les soirs, alors que d’autres sports pourraient profiter de ces créneaux. Par ailleurs, les sept terrains sont un peu justes pour nos 220 adhérents, d’autant que nous réservons trois d’entre eux pour l’entraînement des meilleurs joueurs », argumente Patrice Lannoy, président de ce club. La salle « spéciale bad » prévue aura (*), elle, neuf terrains et 1 000 places en tribunes. « Le dossier est prêt, avec 80 % de subventions annoncés. Il faut absolument profiter des JO de 2024 », assure Patrice Lannoy.
Référentiel technique de la FFBad
En avril 2019, la FFBad a publié un « référentiel technique de qualité » pour ces salles dédiées et pour des équipements structurants. Plusieurs atouts de la discipline sont mis en avant : d’abord le faible coût de création d’un terrain, « 3 à 4 000 euros pour le traçage au sol plus l’achat de poteaux et filets, soit rien », résume Pascal Perrot, directeur technique adjoint de la FFBad. Mais aussi la petite taille de chacun de ces terrains (13,40 m x[…]
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