
© D Beillard - mairie Pessac
À Pessac, le service des sports a initié une démarche pour sensibiliser les jeunes enfants à la pollution des océans. Un travail rendu possible grâce à une équipe « piscine » particulièrement volontaire et imaginative.
La piscine Caneton de -Pessac, en Gironde, reçoit chaque année vingt-huit classes du primaire, composées de vingt-cinq à vingt-sept élèves en moyenne. Soit plus de 700 enfants. «À chaque rentrée scolaire, nous mettons en place une démarche qui entre dans le cadre du réinvestissement des acquis de natation scolaire », explique Didier Beillard, responsable du service des piscines à la ville.
Gestes écocitoyens
Après avoir exploré différentes thématiques comme le sauvetage, « en lien rapproché avec l'activité de natation, nous nous en sommes un peu écartés cette année », sourit-il. Pour la bonne cause. À la rentrée 2017, l'équipe a en effet choisi le thème de la sauvegarde des océans et la question des déchets aquatiques. «Nous nous sommes d'abord beaucoup documentés pour être en mesure de développer un programme d'action sur cette problématique environnementale ». Celui-ci est décliné à travers la création d'affiches au sein de la piscine « sur la nécessité d'adopter des gestes écocitoyens en lien notamment avec les matières plastiques », qui constituent une plaie pour l'environnement.
Septième continent
Un partenariat avec l'association Bouchons d'amour a ainsi été noué afin que les enfants récoltent des bouchons, les déposent dans des containers installés à l'accueil. D'ici à la fin juin, ils réaliseront des sculptures exposées dans l'établissement. Les maîtres-nageurs ont également recréé au milieu du bassin, le « septième continent », cette étendue de déchets d'une superficie qui serait six fois égale à celle de la France, en dérive dans le Pacifique Nord. De quelle façon? « À partir de paires de tongs et de bouteilles de plastique », glisse Didier Beillard. «L'objectif est de faire prendre conscience des conséquences de la destruction des plastiques et des problématiques de biodégradation. Nous déclinons aussi le parcours d'un déchet plastique et bien sûr les aspects de recyclage. Le tout, autour des activités nautiques bien sûr ».
Cohésion d'équipe
Et le responsable de citer les conditions de réussite d'une telle opération: « un, l'adhésion pleine et entière de la direction des sports et celle des élus. Car oui, ils auraient pu nous dire que ce type de démarche n'était pas de notre ressort mais de celui d'un autre service plus adapté. Et deux, la cohésion de l'équipe qui est aussi force de proposition. Des personnels d'accueil au maître-nageur, tout le monde doit adhérer et ce fut le cas ». Il ajoute que la démarche n'a rien coûté sur le plan financier. «Mais ça, c'est aussi parce que nous avons un bon bricoleur et des collègues dotés d'un sens artistique aigu », conclut-il.