
Brigitte Frattini, chef du service des sports, conseil régional Sud Provence-Alpes-Côte d'Azur
Quelles sont vos principales missions?
Nous avons pour mission de mettre en œuvre une politique sportive adaptée aux territoires de la région. Pour cela, je dois, avec mon équipe, être force de proposition. Nous devons également formaliser les choix politiques en mise en œuvre opérationnelle. Cela se traduit par une coordination, une stimulation des acteurs du sport dans la région; nous sommes un levier des politiques sportives locales, voire nationales. La notion de management est dans ce domaine essentielle afin de donner du sens au travail de mes -collaborateurs.
Quelles qualités cela demande-t-il?
Nous devons faire respecter le cadre juridique, institutionnel et budgétaire. Notre expertise, nous la devons également à notre capacité d'écoute du mouvement sportif, par l'analyse des besoins des différents acteurs du sport. Dans le sport, nous travaillons sur de l'humain. Mon parcours dans le privé, dans la fonction publique hospitalière, dans la fonction publique d'État me permet de fonder mon travail sur le respect des partenaires et de l'usager. Je pourrais résumer mon action ainsi: « rendre le meilleur service possible, avec les moyens alloués, dans les meilleurs délais ».
Quels sont les impacts de la réflexion sur la gouvernance du sport pour la région?
La loi Notre établit un nouveau périmètre pour les acteurs du sport; néanmoins, il n'est pas encore très précis pour la région. La nouvelle gouvernance du sport, si elle définit des compétences par niveau de collectivités, devrait confier aux régions de nouvelles opportunités, et par là même un rôle central dans le champ des politiques sportives. Cela va nous conduire à modifier notre organisation afin de positionner la région comme niveau stratégique pour le développement du sport.
Quelles évolutions cela va-t-il demander à votre métier?
Les pratiques sportives connaissent une évolution considérable dans tous les secteurs. Cela représente un formidable défi pour le mouvement sportif, mais aussi pour l'ensemble des acteurs du sport. La région a un challenge à relever afin de donner plus de cohérence territoriale à son action. Dans nos organisations, l'enjeu est managérial afin d'accompagner nos collaborateurs dans ces évolutions, mais aussi transversal par une mobilisation des secteurs du tourisme, de l'économie, de la formation, de l'environnement, du social... Nous devrons développer encore davantage nos partages d'expériences entre les treize régions sur le territoire national, et surtout nous appuyer sur les réseaux, qui, dans le domaine du sport, sont actifs et efficients. Nous serons demain des « assembliers » de politiques sportives.