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Des annonces aux actes. En ce début d’année 2021, le versant sport du plan de relance gouvernemental devrait prendre une forme concrète pour les collectivités qui souhaitent rénover des équipements sportifs.
Sur les 132 millions d’euros d’une enveloppe qui transite par l’Agence nationale du sport, 50 millions d’euros seront fléchés vers des travaux synonymes de transition énergétique des bâtiments. Avec une priorité donnée aux « territoires carencés ». État des lieux d’une opération loin de ressembler au plan Marshall des équipements tant réclamé par les élus.
Cent milliards d’euros ! C’est le montant du plan de relance « exceptionnel » annoncé en septembre 2020 par le Gouvernement (1), « afin de redresser rapidement et durablement l’économie française ». Trois volets principaux ont été dégagés : « l’écologie, la compétitivité et la cohésion ». À coups de tribunes médiatiques, de courriers aux ministères et autres petites phrases distillées ici ou là, le monde du sport a bataillé ferme pour bénéficier d’un plan spécifique, comme ce fut le cas de la culture et d’autres secteurs d’activité, au sortir du premier confinement. En termes chiffrés, les mesures sport, dans ce cadre, s’élèvent à 132 millions d’euros sur deux ans. Soit 0,13 % du montant affecté à la relance, une proportion encore inférieure à celle des moyens alloués au sport dans le budget de la nation : 0,3 %.
Ce plan (1) spécifique vise cinq cibles : la création d’emploi dans le cadre du plan Jeunes (40 millions d’euros), l’accompagnement des jeunes les plus défavorisés vers les métiers du sport et de l’animation Sésame (12 millions d’euros), les aides à la transformation numérique des fédérations sportives (8 millions d’euros), le soutien aux fédérations et clubs (21 millions d’euros), et enfin la transition énergétique des équipements sportifs (50 millions d’euros).
Plan Marshall des équipements
Cette dernière est particulièrement attendue du côté des représentants des collectivités territoriales qui, à l’image de Marc Sanchez, président de l’Association nationale des élus en charge du sport (Andes), demandent depuis des lustres « un plan Marshall des équipements ». Et pour cause, « en raison de son vieillissement, l’état du parc des équipements sportifs français nécessite de lourdes opérations de réhabilitation, et cela dans tous nos territoires », souligne-t-il, dans un contexte où les collectivités sont propriétaires de 80 % du parc.
Sur 272 000 équipements sportifs bâtis, près de 40 % datent d’avant 1985 et 61 % ont plus de vingt-cinq ans. De même, selon le recensement des équipements sportifs (RES), 70 % n’ont jamais bénéficié de gros travaux. Ce serait particulièrement le cas de 40 % des équipements aquatiques et plus particulièrement ceux à destination de la pratique sportive et/ou d’apprentissage de la natation (hors bassins ludiques, toboggans) construits avant 1975. Et de 62 %[…]
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