Le sport est un ensemble hétéroclite de sous-secteurs très distincts voire incomparables. Les activités physiques ouvrent de réelles perspectives professionnelles à condition de bien identifier les compétences requises.
350000 personnes travaillent dans le secteur sportif. Mais entre les stars du sport spectacle et le moniteur saisonnier qui travaille moins de deux semaines par an, il n'y a pas grand-chose en commun.
40 % à moins de 2 heures par semaine
Pour 40% des salariés de la branche sport qui compte 125600 salariés, l'expression «encadrer contre rémunération» signifie «professionnalisation», mais pour moins de 2 heures par semaine ou deux semaines par an. Ces personnes, qui ont travaillé moins de 120 heures ou bien moins de trente jours, ou gagné moins de trois Smic au cours de l'année 2010, ne sont pas forcément dans une extrême précarité imposée mais dans le choix d'une activité secondaire ou de la transformation d'un engagement bénévole. Ici, l'entreprise est presque toujours une association. Ces «emplois» ne sont donc pas cumulables pour nourrir le développement de l'emploi ou réduire le temps partiel.
Métier support
À l'autre extrême, le sport événementiel se compose de multiples petites niches professionnelles parfois éphémères, parfois durables. Mais ces niches se composent finalement de peu de «métiers sportifs». Le sport n'est ici que le support d'autres activités. Doit-on par exemple considérer que les paris sportifs créent des métiers du sport? Que les hébergements ou la logistique nécessaires à l'organisation d'événements créent de l'emploi sportif? Il ne s'agit en réalité que des emplois indirects.
Les fonctionnaires de l'EPS
Entre ces deux extrêmes, exercent deux catégories de professionnels. Il s'agit en premier lieu des fonctionnaires de l'éducation physique, du sport ou des activités physiques et sportives. Ce sont les gros bataillons d'emplois s'exerçant à temps plein pour une carrière. Ils sont formés à haut niveau et ce sont même souvent eux qui viennent encadrer le soir les quelques heures dont il est question plus haut.
Emploi de proximité
En second lieu, l'emploi de proximité connaît un essor dont on ne sait plus s'il relève de la consommation ou de l'économie sociale. Le maître nageur sauveteur, l'intervenant de fitness, le professeur de tennis ou l'animateur polyvalent sont des figures dont l'emploi reste parfois difficile à cerner, partiel, saisonnier. Il nécessite d'exercer également des fonctions de gestion, d'administration ou de développement. Les mutualisations réalisées par des dispositifs tels que Profession sport sont indispensables pour asseoir ces emplois.
Cibles précises
Ces professionnels sont confrontés à des demandes très évolutives, que ce soit en modes de pratique ou bien de spécificité des publics. La question de la santé et du bien-être vient changer le paysage professionnel. C'est certainement là que se jouent le plus de perspectives en termes d'emplois. Mais cela relève de cibles précises en termes de métiers et compétences et donc de formation et nécessite bien des précautions pour ne pas succomber à des mirages.