
À l’été 2020, Marsac (Creuse) n’a pas ouvert sa baignade du fait de la pandémie de Covid et en a profité pour la rénover.
© DR
Comment répondre au besoin croissant du public de se rafraîchir l’été et assurer sa sécurité sanitaire ? Comment limiter les coûts et préserver l’environnement ? Face à ces multiples questions, de plus en plus de communes se tournent vers le concept de baignades à filtration biologique. Elles doivent en connaître les nécessités.
Le décret n° 2019-299 du 10 avril 2019 relatif à la sécurité sanitaire des baignades artificielles fait référence aux baignades artificielles, souvent nommées « baignades biologiques », un concept qui séduit de plus en plus. Le décret définit les conditions relatives à la sécurité sanitaire de ce type de baignade recevant du public : alimentation en eau, qualité de l’eau, renouvellement du volume d’eau, zone et installations de traitement… Tout y est précisé, comme pour les piscines. D’ailleurs, la parution de ce décret a obligé les précurseurs à réaliser des travaux de mise en conformité.
À l’été 2020, la commune de Marsac (Creuse) a ainsi renoncé, du fait de la pandémie de Covid-19, à ouvrir la baignade créée en 2010. Elle en a profité pour augmenter le débit de circulation de l’eau et les performances du filtre, et pour faire installer des caniveaux de débordement afin que l’eau traitée provienne en majorité de la surface et non plus seulement du fond. Combloux (Haute-Savoie) lancera, elle, en septembre 2021, la rénovation de son plan d’eau biotope, un modèle du genre créé en 2002. « Nous voulons aussi, entre autres, moduler la profondeur pour mieux prévenir la prolifération bactérienne », précise François Lervant, responsable du projet.
Demandes en hausse
Un mouvement de création est aussi amorcé. « Ce marché est resté très confidentiel pendant longtemps, mais il se développe », observe Patrick Bidegain, dirigeant de la société spécialisée Green concept (Lyon) et vice-président de l’Association française des baignades biologiques. « Depuis la parution du décret, nous avons reçu pas mal de demandes de faisabilité de la part de collectivités. Les élus ont la volonté d’aller vers quelque chose qui soit le plus écologique possible et qui ne soit utilisé qu’en période estivale, pour réduire les coûts », témoigne-t-il. Ceux-ci sont compris entre 600 et 900 euros par mètre carré (équipements compris, hors bâtiment) « contre le double ou le triple pour une piscine », livre-t-il. Autres facteurs évoqués : la fréquence accrue des canicules et les fermetures récurrentes de plans d’eau naturels pour cause de pollution.
Pour la communauté d’agglomération Beaune Côte et Sud (Côte-d’Or), les 3 000 mètres carrés[…]
Pour lire la totalité de cet article, ABONNEZ-VOUS
Déjà abonné ?
Pas encore abonné ?