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L'harmonisation des critères de soutien de la nouvelle région Occitanie/Pyrénées-Méditerranée a été conduite au pas de course. Une stratégie articulée autour des trois compétences traditionnelles: formation, aménagement du territoire et développement économique.
Treize départements, 4500 communes: la nouvelle région -Occitanie/Pyrénées-Méditerranée affiche une superficie supérieure à celle d'un pays comme l'Irlande! Ses mensurations « sportives » sont à l'échelle: environ 40000 équipements, plus de 17000 clubs qui accueillent près d'1,4 million de licenciés. Fin mars 2017, soit quatorze mois seulement après la fusion, les élus avaient pourtant déjà adopté de nouveaux critères d'aides aux clubs et aux manifestations, harmonisés à l'échelle du nouveau territoire.
Direction unique
Après une année 2016 à la fois de transition et de continuité, consacrée aux états des lieux et autres inventaires, les grandes manœuvres ont démarré de façon progressive. Une direction des sports unique a été constituée, à partir des effectifs des deux anciennes, soit vingt et une personnes. Elle est composée de trois services: développement des pratiques sportives et formations; économie du sport, manifestations et haut niveau; territoires, aménagement et équipements sportifs. Ce dernier est dirigé par Grégoire Discors, qui revient sur les dispositifs d'intervention. «Nous avions notamment comme consigne de ne rien nous interdire et d'être innovants dans les propositions faites aux élus ». En particulier à la présidente bien sûr, Carole Delga, et au vice-président en charge de l'Éducation, de la Jeunesse, et du Sport, Kamel Chibli. Lesquels avaient quand même dessiné un cadre: « définir des dispositifs ambitieux en droite ligne avec les axes stratégiques régionaux: jeunesse, emploi/croissance, innovation/proximité territoriale/rayonnement, international ».
Soutien différencié
Il en ressort majoritairement des « dispositifs à étages pour un soutien différencié et adapté selon l'envergure du projet, qu'il soit national, régional, intercommunal ou local ». Cela se traduit par trois niveaux de soutien: aux clubs « performances » (haut niveau); aux clubs « ambassadeurs » (impact au niveau intercommunal) avec un focus sur le projet de formation des jeunes de 14-21 ans, histoire aussi de faire le lien avec la compétence « lycée » de la région, et enfin, en faveur du sport pour tous. Pour ce dernier, cela se caractérise par un « soutien à l'acquisition de petits matériels sportifs réalisée par des clubs menant des actions envers les jeunes ». Intérêt régional, intercommunal ou local: un modèle identique a été établi pour les équipements, selon leur rayonnement et leur impact territorial.
Budget préservé
Le règlement concernant l'accompagnement des projets d'équipements sportifs vient lui aussi d'être approuvé. Sur le plan budgétaire, 21 millions d'euros étaient consacrés à l'enveloppe sport pour 2017, à la fois pour le fonctionnement et l'investissement. Grégoire Discors évoque « un environnement contraint mais une volonté politique marquée de préserver le budget consacré au sport ». 2018 s'inscrivant dans la continuité. À voir désormais de quelle façon cette nouvelle stratégie conduite au pas de course, sera vécue par les principaux intéressés: les acteurs du terrain.